Nous l’annoncions ici même depuis plusieurs mois, souvent seuls contre tous, et ce n’est désormais plus une prévision mais la réalité : les prix des biens immobiliers anciens baissent dans la grande majorité des villes françaises de plus de 100.000 habitants. Et, une fois n’est pas coutume, ce sont les professionnels de l’immobilier eux-mêmes qui le disent et le diffusent. Ainsi, selon MeilleursAgents, 18 des 35 plus grandes villes de France ont enregistré une baisse des prix immobiliers au cours des trois derniers mois. Selon Century 21, le prix de ses biens immobiliers en portefeuille a baissé de 1% à 3% depuis septembre dans de nombreuses villes, et notamment à Bordeaux, Nantes, Lyon et Paris.
Selon MeilleursAgents, la palme de la plus forte baisse annuelle est décrochée par Bordeaux avec une chute de 3,1%, suivie par Paris (-1,3 %) et Le Havre (-0,8 %). Sur trois mois, les plus forts replis sont enregistrés à Mulhouse (-3,4%), Nîmes (-3,1%) et Rouen (-3,1%). Seules quelques villes affichent encore des augmentations au cours des trois derniers mois, notamment Grenoble (+3,0%), Marseille (+2,7%) et Lille (+2,6%), c’est-à-dire des villes qui avaient été épargnées jusqu’à présent par la bulle immobilière et dont les prix au mètre carré des appartements anciens demeurent d’ailleurs encore relativement bas aujourd’hui, respectivement 3.033 euros, 3.868 euros et 3.567 euros. A titre de comparaison, et en dépit de la baisse récente, les prix au mètre carré des appartements anciens atteignent 4.609 euros à Bordeaux, 5.222 euros à Aix-en-Provence, 5.292 euros à Lyon et 10.312 euros à Paris.